Donc il faut évaluer les pertes subies en termes de flux, de marchés par les operateurs et décider de l’assistance et le support qui seront nécessaire pour couvrir ces types de pertes toujours associées en général aux dommages subies par les infrastructures.
De plus aujourd’hui, une nouvelle notion vient de s’imposer à nous dans la planification des réseaux de télécommunications en Haïti: celle de leur résilience face aux catastrophes de tout genre. Le terrible séisme du 12 janvier 2010 doit nous rappeler que plusieurs segments de la faille Enriquillo peuvent encore à tout moment libérer l’énergie accumulée. La faille septentrionale peut à tout moment se révéler dévastatrice.
En conséquence le régulateur des Telecommunications en Haïti, en charge également de par la loi, de la planification et de l’exécution des politiques gouvernementales en matière de télécommunications se doit d’avoir une idée précise de la capacité de résilience des infrastructures haïtiennes de télécommunications, et décider des mesures à prendre pour les renforcer, garantir les flux financiers, etc...
Consciente de cette nouvelle situation et afin d’y faire face, la Direction Générale du Conseil National des Télécommunications (CONATEL) informe le public en général et les intéressés en particulier, dans le cadre de ses attributions légales relatives à la coordination de l’assistance externe dans le domaine des Télécommunications, la coopération avec les institutions internationales et la représentation du CONATEL au niveau international, il a été signé le 24 Février 2010 un Protocole d’Accord avec la USAID (Agence Américaine Pour le Développement International) .
Ce Protocole d’Accord a pour objectif de définir les relations entre l’USAID et la CONATEL pour la restauration de l’infrastructure des communications en Haïti. Dans le cadre de cet accord la USAID mettra sur pied une équipe d’experts en communication des États–Unis d’Amérique multidisciplinaire en vue d’effectuer en collaboration avec le CONATEL: une évaluation de la situation sur le terrain, élaborer un plan de restauration des opérations du secteur et déterminer les programmes, opérations et la gouvernance nécessaire en appui à la restauration du secteur des communications en Haïti, suite au passage du séisme dévastateur du 12 janvier 2010.
Ces programmes et opérations seront déterminés conjointement par le CONATEL et la USAID a une date ultérieure. La coordination de l’équipement nécessaire et de toute autre assistance technique et financière sera déterminée conjointement entre l’USAID et le CONATEL dans le cadre de l’assistance de l’USAID pour la relance économique d’Haïti.
Il faut souligner que les objectifs dudit protocole vont au-delà du simple recouvrement de la fonctionnalité du réseau téléphonique qui a plus de 97 % est déjà un fait. Car le plan prendra en compte les autres segments suivants: Télévision et Radiodiffusion AM, FM, diffusion, câble sous marin, l’accès internet, les fréquences radio etc...
La valeur de ce Protocole d’Accord, comme l’a fait remarquer le Directeur General du CONATEL dans son allocution de circonstance lors de la signature, ne se trouve pas seulement dans ce texte, mais bien dans ce que les responsables d’institutions étatiques au service du peuple haïtien, dans ce que les citoyens ou responsables haïtiens ou d’institutions haïtiennes conscients aujourd’hui du besoin d’une refondation d’Haïti ont l’intention d’en faire. »
En ce sens la Direction Générale du CONATEL compte faire de ce Protocole d’Accord, avec la collaboration de tous les intéressés un important outil d’accélération des initiatives propres du secteur des communications en Haïti pour la relance économique du pays.
Direction Générale du CONATEL